Huppé cul !
assemblage de chroniques prétendument quotidiennes, janvier-mai 2008
Série 2 - Extraits
- Huppé cul 1: cliquez sur http://jodi.over-blog.net/ext/http://huppecul1.blogspot.com/
- Cécécé : cliquez sur http://jodi.over-blog.net/ext/http://celcomcom.blogspot.com/
A quoi s’occuper ?
Etre fermement et définitivement irrésolu et
squatter l’ancienne maison d’un garde-barrière du désert de Namibie et balayer tous les matins devant la porte d’entrée, au pied d’une dune de sable de cent cinquante-quatre kilomètres carrés et
enseigner aux fidèles d’une petite et moyenne église du réveil que le piment bénit permet de soigner le cancer de la prostate et
- A usage externe évidemment !
aussi les hémorroïdes et
conserver toujours une culotte de rechange dans son sac (ou dans la poche arrière de son jeans) dans l’espoir d’une rencontre
- La personne qu’on attendait depuis toujours ! L’homme ou la femme de sa vie ou de son après-midi !
heureuse ?
Avoir de l’ambition et conquérir la lune ?
Encore faudrait-il savoir que ça existe, la lune, et où
- Près du Palais de Laeken, à côté du Pavillon chinois ?
où ça se trouve et
comment y aller pour y faire quoi …
Le tram 81, Cannabis et Dieu
Et si Cannabis montait dans le tram 81
- Jamais ! se cabre virilement le tram 81… Je refuse ! Que le Petit aille donc jouer dans la décharge publique ou dans le bac à sable des chats de gouttière ! Et qu’il y reste ! Et qu’il n’essaye surtout pas de monter dans moi-même ! Ou je le fais livrer à des malhonnêtes de Forrières (ceux-là même qui, dans les siècles des siècles, ont pété la gueule à Saint Monon, le chef-curé de la mission catholique irlandaise de Nassogne) qui lui tortordront le cou, lui embrocheront le ventre et les fesses, lui susuceront les petits os des doigts et lui crocroqueront le crâne et la carcasse ! menace-t-il…
à l’arrêt de la porte d’Anderlecht, de la porte de Ninove, de la porte de Flandre ou du Petit Château et
- Jamais ! Cette ganache ou ce foutriquet me boufferait tous les câbles, tripes et quenelles ! s’insurge le tram 81… Encore une idée mystique (au sens kinois du terme) ou saugrenue de cet(te) arsouille ou de ce gredin de Paulo Carter ? fulmine-t-il…
que Dieu
- Jamais ! Je suis un tram aporétique et antipatriote ! Epris d’impudence et de paganisme ! Sans abbesse ni pourvoyeuse ! Je n’ai de bons conseils à recevoir de personne ! s’indigne-t-il…
prenait, avec autorité, le contrôle du véhicule depuis Sainctelette jusqu’
- Tiiiiiiiiiiiiiiiiii!
à Odon Warland, Woeste ou Démineurs ?
Des voix
Enlevée par un homme de Néanderthal ou
- Secousse tellurique à Lourdes ou à Lascaux, coup de grisou à Fatima, attentat à Beauraing ?
piégée dans un grotte préhistorique
- S’y était-elle retirée pour se protéger de la pluie, expulser des fèces, jouer à touche-pipi avec l’animateur socio-culturel du « Camping Palace» le plus proche ?
sans téléphone portable ou n’ayant pas accès au réseau, une vierge appelle, appelle, appelle, appelle au secours…
montre ses seins, dévoile ses cuisses et fait des appels de phare
Les schizophrènes
- Jeanne d’Arc aussi ?
- Non, celle-là, elle n’entend que les voix de mecs !
accourent.
Où le tram 81 est sorti de ses rails tandis que Cannabis s’est dédoublé
Après avoir heurté une Opel Corsa au croisement de la rue Lesbroussart et l’avenue Louise, le tram 81 est enfin sorti de ses rails et
- Oh !
est devenu aussitôt l’amant de ma femme mariée.
- Est-il un bon amant seulement, petite chérie ?
- Il se donne beaucoup de mal, douchka !
Il y avait, à présent, deux Cannabis dans notre chambre à coucher. Un gentil et un méchant. Un gras et un maigre. Un près du radiateur et un autre sous la couette. Un qui chatouille joyeusement (avec ses moustaches aranéennes) la plante de pieds de ma femme mariée et un autre qui cisaille méchamment (avec ses limes râpeuses) les ongles de mes orteils.
Lequel est lequel ? Et comment nous en débarrasser ?
Et Dieu ?
Dieu ne dormait pas avec nous : trop de bruit en ronflant, pas tenable, on l’avait mis
- Va dormir au diable !
à la porte de notre chambre.
Correspondances particulières
Depuis le lancement de Hc, 20 (« du grand nettoyage de printemps aux mathématiques congolaises »), j’ai reçu, notamment, le bonjour de Jean-Emile Caudron (qui a enfin réussi à s’extraire de son panier à linge mais
- Et maintenant ? disti…
- Maintenant quoi ? j’lui d’mande…
- Maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? disti…
se retrouve à présent prisonnier, derrière un hublot, dans
- Un avion tombé en mer, un sous-marin remonté à la surface, un aquarium ou un poste de télévision ? j’m’d’mande…
une machine à laver), Henri Jouant et Maurice Mbiye-Beya (que
- Mokolo nini tokomela mongonzo na Henri ? disti…
je suis allé retrouver hier chez l’ex-Polonaise devenue l’Ukrainienne, toujours à la même adresse, toujours un vendredi, toujours de 12 à 14 heures), Ignace Balowa (mon hôte de Mbanza Lemba, le premier janvier 2008), Daniel Simon (qui me fait réentendre « Tempus Fugit », un enregistrement de Stan Getz trop vite oublié), Aura Msimang (qui ne comprend pas tout
- You're toooooooo funny! ! really enjoyed this one. I'm slowly beginning to understand most of whats written. Thank you for keeping my reading and comprehension up to scratch, if only my writing (in french) can catch up… distelle…
mon français tandis que je ne comprends pas tout
- Mais on adore se lire entre les mots ! j’m’dis…
son anglais), Bénédicte Meiers (qui envoie un coup de baiser-chapeau à Vieux ba Diamba et à sa femme mariée, de la part de Freddy Tsimba), Ben Mavinga (dont je ne sais toujours pas si Patricia est vraiment
- Sa sœur ou sa « sœur » ? j’m’ tâte…
sa sœur), Anne-Louise Flynn (qui a rencontré Dominique, jadis, lors d’une autre existence, entre deux eaux, d’Ixelles à Elsene, de Matonge à Malibran), Passina Bula-Bula (qui, de plus en plus, écrit l’américain en français et
- Et le lingala en swahili ? j’lui fais
le français en américain), Jan Mattijs (qui boit à ma santé, dans l’escalier
- Il n’y a pas d’ascenseur ? j’m’d’mande…
d’honneur de l’hôtel de maître de la Solvay Business School, au n° 19 de l’avenue Franklin Roosevelt, parce que
- Il n’y a jamais eu d’ascenseur dans cette baraque, c’est bien ça, hein ? j’lui d’mande…
l’ascenseur ne fonctionne pas, pour cause de délestage), de Jean-François Foulon (qui m’apprend
- Il est logique que Cannabis aborde la littérature par le biais du grignotage ! disti…
que l’octodon tient son nom de la forme de ses dents : « la forme en huit de ses molaires et prémolaires ») et de
- Viiiite ! Plus que trois ou quatre heures ! Que j’me grouille de brouter sa salade aux limaces vertes avant qu’elle ne rentre de Paris ! j’m’dis…
- Si, à mon retour, tu n’a pas encore mangé ma salade, j’te ferai bouffer du poulet américain chloré, comme en Irak et en Afghanistan, jusqu’à ce que tu en meures ! distelle…
ma femme mariée…
Dieu le miséricordieux
Dieu pardonne toujours à ses victimes
Dieu1 invite les expulsés, les inondés, les irradiés, les violés, les enculés, les vérolés, les blessés par balles, les suturés, les mordus par un serpent à déposer leur obole et à se recueillir dans ses salles de spectacle. Une fois le beau temps revenu, Dieu fait même défiler
- En agitant de petits drapeaux !
les chômeurs, les assistés sociaux, les veuves et les orphelins de guerre suspectés d’entretenir des relations avec Sida-le-Malin, ceux qui doivent bosser, bosser, bosser, pendant deux, trois ou quatre semaines, pour s’acheter un seul sac de riz ou de manioc, les tireurs de pousse-pousse, les chargeurs de taxibus, les mal payés, les mal aimés, les mal soignés, les sans-le-sou, les sans-papiers, les sans-amis, les invisibles, les insipides, les inaudibles et tous les traîne-misère du monde devant son podium.
Parfois, à la fin du concert, quand la recette est bonne, Dieu enlève sa perruque et salue son public.
Et demain ?
Demain quoi ?
On n’a plus besoin de vous ! Vous pouvez sortir par la fenêtre !
Demain ma licence Kapersky arrive à échéance et
- Que faut-il donc que je fasse ? Dois-je actualiser ma capote en cours ? Puis-je acheter un nouveau paquet de condoms d’une marque concurrente ? Trojan, leader sur le marché nord-américain des préservatifs, ne risque-t-il pas d’investir mon ordinateur et de prendre le pouvoir sur mon zizi ? Suis-je en voie d’être « mondialisé » ?
à partir de demain2, je compte bien me reposer
- Je suis né à la maison, moi !
- A la ferme ou au château, douchka ?
- Ta gueule, petite chérie ! Je n’ai pas été circoncis à l’aide d’une paire de ciseaux servant à découper les tampons hygiéniques, les couches-culottes et les saucissons à l’ail du personnel soignant ! Et si je dois mourir un jour, que ça ne se passe pas à l’hôpital !
longtemps, en attendant que le grand méchant virus me crique, me craque ou me croque.
Bof.
1 Jean Dehasse (ricanant), Didier Beaufort (jointé) et Henri Jouant (maçonné), tous principautaires de naissance et supporters du Standard de Lîdje, m’interpellent.
- Dieu encore ?
- Ben oui, Dieu continue d’exister… parce que c’est vachement compliqué de prouver aux gens l’inexistence de ce qui n’existe pas, quoi !
2 Pierre et le pot au lait (ou Perette et le loup ?), en Bookshelf Symbol 7 puis en Webdings, eh ! Quelques phrases secrètes « en langues », eh ! Tellement secrètes que même JP Dispaux, n’arrivera pas à les traduire en lingala, eh ! Ni Antoinette Safu Mbakata en latin de couvent, eh !
Bon !
- Je balance sur Internet un de mes dernier écrits-trucs « jetables » avant de prendre la fuite !
Imaginons que Marie-Madeleine (ou Mado ou La Madelon), la déviergeuse, la sorcière
- L’avez-vous combattue toute la nuit avant de lui céder au petit matin ?
l’initiatrice, la mystagogue du secteur soit tombée vachement enceinte de Dieu le Fils (qui avait promis de lui offrir un portable mais s’était montré défaillant) et lui ait
- Na nko !
carrément pondu un lardon sur le paillasson, 3kg 8 à la naissance, Dieu le Père serait alors monté en grade et serait devenu Dieu le Grand-Père, non ?
On l’appellerait Koko, oh !
